L’article sportif
Le sport est devenu un phénomène de société, abondamment médiatisé. Journaux et revues spécialisées lui accordent une place privilégiée à travers des articles d’une assez grande variété mais qui n’échappent pas à quelques règles impératives.
Quel plan adopter ?
Une relative liberté est laissée au journaliste. Toutefois, l’article inclut obligatoirement les sous-ensembles suivants :
Titrage : titre et, parfois, surtitre, sous-titre | E Retours en arrière (entraînement, résultats précédents, origine des joueurs…) |
Informations strictement techniques (temps, terrain, équipes, buts, etc.) | F Jugements de valeur sur la rencontre, les acteurs, le public |
Description du lieu, de l’ambiance | G Pronostics : avenir des gagnants et des perdants, prochaines rencontres |
Récit de la rencontre et temps forts | H Photos : toujours légendées |
A et B sont toujours au début. Ensuite l’ordre peut varier.
Les repères du temps
Toute épreuve sportive est découpée par des buts, des points gagnés, des avances ou des reculs qu’il faut systématiquement minuter puisqu’ils ponctuent des temps forts.
Comment désigner les acteurs ?
Par leur nom certes mais il serait fastidieux de répéter dix fois le nom d’un sportif dans l’article. On peut lui substituer son prénom, sa nationalité, une périphrase le qualifiant et rappelant ses exploits, ses humeurs, etc.
Quel vocabulaire employer ?
Vocabulaire technique, souvent emprunté à l’anglais : ring, challenger, puncheur set, out, penalty. Tendance actuelle : retour aux termes français
Vocabulaire symbolique, à travers les figures de style les plus diverses : on attire l’attention, on divertit, on exige un effort de décodage. Exemple : «Le Grand Prix a démarré sur les chapeaux de roue.»
La connivence journaliste/lecteur
Le grand sportif devient un héros mythique auquel on veut ressembler et s’identifier. Mais le sport a aussi ses méchants, ses traîtres, ses mal-aimés, ses retournements de situation (le faible vainc le fort). Il fait portraiturer, utiliser le suspense.
L’humour doit conserver ses droits : le sport, c’est le jeu, pas la guerre.