Fermer un récit
Fin tragique et sans espoir
Comment arrêter la succession d’événements qui constitue le récit? Comment clore une histoire en échappant à la facilité et aux poncifs du genre?
La fin doit être fonction du récit
Le lien entre la fin et le récit. Pour éviter un hiatus, une rupture artificielle entre le déroulement des actions et la fin du récit, cette fin est reliée soit à la totalité du récit, soit à un événement capital.
Le rappel du début du récit. La fin précise, de façon claire ou allusive, les changements intervenus par rapport à la situation initiale des premières lignes du récit.
Le procédé. Le récit peut se terminer par une description (un paysage s’estompe, une nouvelle ville apparaît…), un portrait (le héros fatigué, vieilli…), un dialogue (dernières paroles lourdes de sens), une réflexion.
Les types de fins
Fin retour à la situation de départ | Exemple :Dans La Torture par l’Espérance de Barbey d’Aurevilly, un condamné au bûcher ouvre la porte de son cachot et tombe: dans les bras du Grand Inquisiteur : il périra bien par le feu. |
Fin heureuse | C’est la solution de beaucoup de contes ou de romans populaires. |
Fin comique | Cas des histoires drôles, des «blagues» : le récit se termine par un événement, une chute, en rupture avec ce qui précède. |
Fin tragique sans espoir | Le héros est vaincu, ou mort, et ce ne sont pas forcément les êtres généreux qui gagnent. Exemple: Le Rouge et le Noir : Julien est guillotiné. Mme de Rénal meurt. |
Fin tragique mais espoir | Exemple: Germinal est une tragédie : la grève a échoué et une terrible catastrophe atteint les mineurs. Étienne, qui a dirigé la grève, quitte le pays, vaincu mais riche d’expériences militantes. Il réussira ailleurs. Le titre du roman est justifié. |
Suite possible | On suggère que la vie ne s’arrête pas. Exemple: « A nous deux » crie Rastignac en contemplant Paris depuis le cimetière du Père-Lachaise après l’enterrement du Père Goriot. |
Fin réflexive | Comme dans les fables, le narrateur tire la morale, la leçon, la philosophie de l’histoire. Ainsi, dans Bamban, de Daudet, le surveillant a pris en aversion le jeune élève Bamban, bancal et toujours « sale et mal vêtu ». Lors d’une promenade, il a demandé aux élèves de doubler le pas pour le distancer. Malgré son infirmité, Bamban arrive à marcher presque aussi vite mais quelle peine ! Alors, le surveillant prend conscience: « Mais c’est toi, c’est le petit Chose que tu t’amuses à martyriser ainsi ».Fermer un récit Fin tragique et sans espoir Comment arrêter la succession d’événements qui constitue le récit? Comment clore une histoire en échappant à la facilité et aux poncifs du genre? La fin doit être fonction du récit Le lien entre la fin et le récit. Pour éviter un hiatus, une rupture artificielle entre le déroulement des actions et la fin du récit, cette fin est reliée soit à la totalité du récit, soit à un événement capital. Le rappel du début du récit. La fin précise, de façon claire ou allusive, les changements intervenus par rapport à la situation initiale des premières lignes du récit. Le procédé. Le récit peut se terminer par une description (un paysage s’estompe, une nouvelle ville apparaît…), un portrait (le héros fatigué, vieilli…), un dialogue (dernières paroles lourdes de sens), une réflexion.Les types de fins Fin retour à la situation de départ Exemple :Dans La Torture par l’Espérance de Barbey d’Aurevilly, un condamné au bûcher ouvre la porte de son cachot et tombe: dans les bras du Grand Inquisiteur : il périra bien par le feu. Fin heureuse C’est la solution de beaucoup de contes ou de romans populaires. Fin comique Cas des histoires drôles, des «blagues» : le récit se termine par un événement, une chute, en rupture avec ce qui précède. Fin tragique sans espoir Le héros est vaincu, ou mort, et ce ne sont pas forcément les êtres généreux qui gagnent. Exemple: Le Rouge et le Noir : Julien est guillotiné. Mme de Rénal meurt. Fin tragique mais espoir Exemple: Germinal est une tragédie : la grève a échoué et une terrible catastrophe atteint les mineurs. Étienne, qui a dirigé la grève, quitte le pays, vaincu mais riche d’expériences militantes. Il réussira ailleurs. Le titre du roman est justifié. Suite possible On suggère que la vie ne s’arrête pas. Exemple: « A nous deux » crie Rastignac en contemplant Paris depuis le cimetière du Père-Lachaise après l’enterrement du Père Goriot. Fin réflexive Comme dans les fables, le narrateur tire la morale, la leçon, la philosophie de l’histoire. Ainsi, dans Bamban, de Daudet, le surveillant a pris en aversion le jeune élève Bamban, bancal et toujours « sale et mal vêtu ». Lors d’une prome-nade, il a demandé aux élèves de doubler le pas pour le distancer. Malgré son infirmité, Bamban arrive à marcher presque aussi vite mais quelle peine ! Alors, le surveillant prend conscience: « Mais c’est toi, c’est le petit Chose que tu t’amuses à martyriser ainsi ». |