Qu’est-ce que l’obélisque?
- obélisque m обелиск
- axe m ось
- temple m храм
- poser un problème доставлять проблем
- ériger воздвигать, возводить, сооружать
- abattage m извлечение
- inoffensif безобидный
- sans-culotte санкюлот (Представитель революционных народных масс — мелких буржуа, ремесленников (в период Французской буржуазной революции конца XVIII в.) )
- commémoratif мемориальный, памятный
- échafaud смертная казнь (через обезглавливание)
Place de la Concorde à Paris, dans l’axe de l’arc de triomphe de l’Étoile et du petit arc de triomphe du Carrousel s’élève l’obélisque couvert de signes mystérieux égyptiens, les hiéroglyphes…
Cet obélisque vient de Louxor. Il fut élevé par Ramsès II à l’entrée du temple d’Amon, il y avait deux obélisques, un de chaque côté de la porte.
Ils avaient été donnés à la France par le sultan Mehemet Ali, fondateur de l’Égypte moderne. Le deuxième est toujours en place.
Le transport du premier obélisque, de Louxor à Paris, posa en effet des problèmes difficiles. Offert en 1831, il ne put être érigé que le 25 octobre 1836. Il pesait 220 tonnes.
L’ingénieur Lebas fut chargé de l’opération. Il fallut inventer des appareils pour l’abattage, équiper spécialement un navire pour le transport, et dresser place de la Concorde une lourde machinerie pour l’érection.
Quand l’obélisque fut enfin en place, Louis-Philippe respira. Il avait trouvé le moyen d’élever un monument neutre, parfaitement inoffensif sur la place où était mort Louis XVI, où avait grondé le tambour des sans-culottes, où Napoléon voulait dresser une statue de Charlemagne, et Charles X un monument commémoratif aux victimes de l’échafaud. Ne sachant que mettre sur l’ancienne place Louis XV dessinée par Gabriel. Louis-Philippe ne fut pas fâché d’y placer le cadeau du sultan, vice-roi d’Egypte.
Un autre obélisque jadis donné à la France attend toujours, à Louxor.
Qui était le soldat inconnu ?
Le 11 novembre 1920, pour célébrer le deuxième anniversaire de l’armistice, les députés décidèrent, sur proposition du ministre de l’Instruction publique, André Honnorat, de placer sous l’arc de triomphe le corps d’un soldat inconnu, mort pour la France au cours de la guerre, et qui n’avait pu, en raison de ses blessures, être identifié. Ce soldat «inconnu » symboliserait les morts de la guerre.
Le corps du soldat fut choisi parmi les morts de Verdun. Le train qui le transportait arriva à Paris le 11 novembre, accompagné d’un ministre ancien combattant, André Maginot. Il avait été désigné parmi plusieurs autres cercueils de combattants, tous anonymes. Le corps fut placé, avec le cœur de Gambetta, dans le quartier du Lion de Belfort, place Denfert-Rochereau. Puis un cortège se forma, pour transporter le cœur de Gambetta au Panthéon, et le soldat inconnu sous l’arc de triomphe. Il y fut inhumé en janvier 1921, en souvenir des 1 390 000 Français tués à la guerre. L’inscription sur la tombe dit simplement : «Ici repose un soldat français mort pour la patrie. »