Légender une image
Dans un souci d’efficacité, de rapidité et de saisie immédiate et concrète du réel, on utilise de plus en plus d’images, d’un schéma de machine à la photo d’un hebdomadaire. Mais la plupart de ces images doivent être accompagnées d’une légende, ensemble de brèves explications qui en facilitent l’intelligence.
Pourquoi légender les images ?
Polysémie de l’image. L’image semble contenir plusieurs significations, parfois contradictoires. En effet, à partir de ses éléments, qu’il est possible de dénoter ( = sens le plus neutre), l’imagination avance vite des connotations ( = sens seconds, suggérés) dont le réseau constitue une histoire. Pour éviter cette prolifération des significations, on réduit la polysémie par une légende qui impose une interprétation. Dans l’image, pas de phrases. Ses éléments correspondent à des choses et à des êtres mais pas à des verbes. Comment exprimer par l’image seule des phrases du type « La vie continue » ou « Il faut déposer le bilan » ? C’est impossible.
Comment légender une image ?
Techniques | Implications | Exemples |
Par désignation et titrage | On nomme la chose ou l’être représentés. C’est le cas dans beaucoup de titres. | Fernandel (photo de presse) Une angélique sauvage (ouvrage didactique) |
Par datation et localisation | On indique la date et le lieu de l’image. | Fernandel à Nice en 1946 Nice. La Promenade des Anglais en 1916 |
Par redondance | Le texte répète l’image. | Il pleut sur l’oasis ! |
Par effet de zoom | La légende attire l’attention sur un détail. | Camus, c’est le troisième à droite. Quelle tristesse ! |
Par informations complémentaires | Qu’y avait-il avant ? à côté ? derrière ? Que s’est-il passé ensuite ? | Georges esquisse le V de la victoire. Deux jours avant son accident ! |
Par introduction d’un jugement | L’image sert à une démonstration. Avec tous les abus possibles ! On réduit la polysémie en interprétant, en jugeant. | Procédé fréquent dans la presse d’opinion. |
Comment légender un dessin didactique ?
Le dessin didactique a pour fonctions l’information, l’illustration, l’enseignement. Exemples : dessin strictement figuratif, plan, coupe, carte…
Pour le légender, on peut :
- désigner ses composants sur le dessin lui-même (à côté, par fléchage) ;
- l’accompagner d’une brève phrase de désignation ;
- donner l’explication des signes conventionnels utilisés pour permettre le décodage (plans, cartes, schémas).