Le texte de la bande dessinée
La bande dessinée allie le texte et l’image pour constituer un genre narratif. Quelle part y prend le texte ? Comment le relier à l’image ? Quelles sont ses particularités ?
Pourquoi le texte est-il nécessaire dans la B.D. ?
La vignette de BD a pour rôle de décrire un lieu ou une situation et de montre les actions des personnages ou d’autres forces agissantes (exemple : l’avalanche). Réduite à elle-même, elle est polysémique: on peut en proposer plusieurs interprétations, imaginer plusieurs reparties pour un même personnage.
Le texte a pour premier rôle de réduire cette polysémie en apportant des interprétations univoques : on sait exactement ce que signifient un geste, une scène et ce que disent les personnages.
Quels codes doit utiliser le texte ?
Les paroles ou les pensées d’un personnage apparaissent dans une bulle reliée au personnage par un appendice (traits pleins pour les paroles, petits cerclé pour les pensées).
Les encarts sont réservés au narrateur : il donne des précisions sur le lieu, le temps, les actions, ou bien fait un commentaire.
À la place des d’un personnage, il est parfois possible d’utiliser des pictogrammes codés qui figurent dans une bulle.
La fonction expressive du langage (sentiments, émotions…) peut se marquer par des interjections et les bruits peuvent être évoqués, dans l’image même, par des onomatopées. La forme et la grosseur des caractères précisent l’intensité, la soudaineté la violence d’un sentiment.
Comment assurer la liaison texte/image ?
Le sens de lecture. Un texte ordinaire se lit linéairement, de gauche à droite. Dans la B.D. с’est le cas dans le cadre de l’encart ou de la bulle mais ces divers textes sont juxtaposés
et sont partie prenante de la vignette : par lequel faut-il commencer ? celui de l’encart ? celui de telle bulle ? l’onomatopée dans l’image ? Cette coexistence donne au texte un caractère synchrone.
Toutefois conventionnellement , on admet que l’ordre des répliques est de tout en bas, de gauche à droite, de l’arrière-plan au premier.
La complémentarité. Le texte peut se référer à l’image nommant (« Attention . Un ours ! »), en faisant parler les personnages (« En avant, toutes ! Il nous a vus … », formule que justifie l’image d’un poursuivant), en insistant sur un détail (« Une guêpe ! »), en annonçant la vignette suivante (« Mais que vois-je sur la colline ? »)