Ecrire un dialogue
Un récit sans dialogues? Quel silence de mort ! Les personnages du récit ne peuvent agir sans parler et leurs dialogues, qui coupent le récit, en sont aussi la pulsation vivante.
Les informations dans le dialogue
Le dialogue renseigne les personnages, mais aussi le lecteur sur:
les lieux, les temps, la durée de l’action,
les faits et gestes des protagonistes,
leurs sentiments et leurs opinions,
la succession et la nature des événements.
Les entours du dialogue
Pour faciliter la compréhension du dialogue, il faut donner quelques indications sur les gestes, les intonations, le débit, la mimique des interlocuteurs, ainsi que sur leur caractère, leurs émotions, leurs pensées secrètes.
La vérité du dialogue
Pour que le dialogue écrit ressemble à un dialogue oral, en restitue la vérité, il faut adopter le registre de langue à la situation et aux personnages, utiliser en partie la grammaire de l’oral : phrases souvent courtes, phrases elliptiques ou inachevées, phrases coupées par l’autre protagoniste,
conserver quelques termes sans signification précise mais qui assurent le contact physique entre les interlocuteurs : euh… hein… bon…
Signalisation et ponctuation du dialogue
Pour un dialogue continu, on utilisera des règles connues de la ponctuation : ouvrir les guillemets au début, les fermer à la fin, séparer les réparties par des tirets. L’expressivité propre à l’oral disparaissant à l’écrit (débit, intonations, rythme), on essaiera de l’évoquer par des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension.
Pour un dialogue en discontinu, d’usage plus fréquent parce qu’il évite les longs échangés fastidieux et qu’il allie récit, descriptions, réflexions et paroles, la ponctuation est utilisée de la même manière. Une dérogation : les termes annonçant le changement d’interlocuteur (reprit-il, elle le répéta, elle lui demanda…) ne provoquent pas la fermeture des guillemets.
Exemple: J’embrassai à mon tour la tante qui dit : «Il est gentil… C’est donc un blond !… — Il a de jolis cheveux, dit Sylvie. — Cela ne dure pas, dit la tante ; mais vous avez du temps devant vous, et toi qui es brune, cela t’assortit bien — Il faut le faire déjeuner, la tante, dit Sylvie. »